Les teintes trop foncées accentuent les rides autour du visage, contrairement aux nuances plus claires qui adoucissent les traits. Pourtant, le blond platine n’offre pas toujours l’effet escompté et peut ternir le teint.
Certaines couleurs, réputées intemporelles, se révèlent en réalité peu flatteuses avec l’âge. Les reflets chauds gagnent du terrain sur les cendrés, mais tous les dorés ne conviennent pas. L’équilibre entre éclat et naturel s’impose comme une règle mouvante, souvent dictée par la carnation et l’évolution des cheveux blancs.
A découvrir également : Des idées de coupes tendances pour petits garçons aux cheveux bouclés
Plan de l'article
Pourquoi la couleur de cheveux joue un rôle clé après 60 ans
Cheveux blancs assumés ou colorés : chacun fait son choix, mais la tendance va vers la personnalisation. Les femmes de plus de 60 ans disposent désormais d’une palette de nuances presque infinie, avec le regard expert du coiffeur coloriste pour les aiguiller. Au Salon Johann, par exemple, les coiffeurs visagistes explorent chaque personnalité, loin de toute uniformité imposée.
La coloration cheveux ne se contente plus de camoufler les cheveux blancs. Elle façonne la lumière, valorise la texture, accompagne la morphologie du visage. Opter pour un ton trop sombre, c’est risquer de durcir les traits. Miser sur la chaleur ou le doré, avec subtilité, adoucit et illumine. Après 60 ans, la couleur se doit d’accompagner la peau et la matière du cheveu, sans les dominer.
A lire aussi : Les clés pour être à l'aise et confiant dans sa garde-robe
Pour Thomas Tuccinardi, Louis Licari, Negin Zand ou Sophie Ellis, un constat s’impose : les couleurs trop sombres et les aplats sans relief sont à bannir. Il s’agit de choisir des nuances qui épousent l’évolution du cheveu, ses mouvements, et la peau qui change elle aussi avec le temps.
Voici trois réflexes à adopter pour trouver la nuance qui vous mettra en valeur :
- Adaptez la couleur à la carnation et à la morphologie du visage.
- Assumez les cheveux gris ou blancs si leur texture le permet.
- Demandez un diagnostic professionnel afin de cibler la nuance la plus flatteuse.
Assumer ses cheveux blancs, c’est parfois se donner une allure plus jeune qu’avec une coloration inadaptée. La justesse du ton, l’harmonie, la transition douce : aujourd’hui, ce qui compte, c’est la nuance.
Quelles teintes éviter pour ne pas accentuer les signes de l’âge ?
Noir intense, brun profond, blond platine glacial : la couleur uniforme et tranchée fige les traits, marque davantage les rides, et renforce la fatigue du regard. Miser sur une nuance pensée avec soin devient impératif une fois passé 60 ans. Thomas Tuccinardi, coloriste international, insiste : les colorations trop foncées durcissent le visage et creusent les traits.
Le noir vieillit, même sur les peaux mates. Les bruns très sombres, quant à eux, donnent une expression fermée, surtout si la peau s’éclaircit avec l’âge. Les cheveux bruns gagnent à être réveillés par des reflets noisette ou caramel. Quant à la couleur uniforme, qu’elle soit châtain, blonde ou rousse, elle prive la chevelure de relief et de lumière. Les cheveux blonds, eux, doivent éviter les reflets jaunes ou blancs trop nets, qui ternissent le teint et attirent l’attention sur les zones d’ombre du visage.
Pour vous aider à repérer les pièges classiques, voici les nuances à écarter :
- Noir corbeau : durcit les traits, accentue les rides.
- Blond platine froid : rend la peau plus transparente, effet fatigué.
- Colorations uniformes : absence de profondeur, aspect terne.
- Blond trop jaune : affadit le regard, vieillit le teint.
Après 60 ans, la bonne coloration se construit sur la subtilité : des reflets, du relief, une nuance cohérente avec la carnation. C’est ce jeu d’équilibre qui fait la différence.
Les couleurs qui illuminent et rajeunissent le visage
Ramener de la lumière autour du visage, c’est tout un savoir-faire. Les teintes dorées et les reflets chauds insufflent un effet jeunesse sans forcer le trait. Blond cendré, doré, vénitien : chacune de ces nuances atténue les traits, rafraîchit le visage, capte la lumière sans jamais durcir. Sur cheveux blancs ou poivre et sel, le blond cendré permet une transition tout en douceur. Le blond doré éclaire les teints clairs, réveille les mines fatiguées.
Envie de profondeur sans alourdir ? Les châtains clairs et les reflets caramel offrent ce juste milieu. Pour les chevelures brunes, mieux vaut viser les tons chocolat, noisette ou cuivrés, qui réchauffent le visage.
Les balayages subtils et les mèches autour du visage créent du relief, de l’éclat, et cet effet naturel tant recherché. Les coiffeurs du salon Johann recommandent une couleur travaillée par touches, jamais en bloc. Les teintes auburn, cuivré ou cinnamon s’accordent à toutes les carnations et réveillent même les bases foncées.
Voici les nuances qui font vraiment la différence après 60 ans :
- Blond cendré : la solution pour accompagner le cheveu blanc.
- Châtain clair, caramel, miel : douceur et effet rajeunissant garantis.
- Auburn clair, cuivré : éclat et lumière pour toutes les peaux.
- Balayage, bronde : dimension naturelle, lumière maîtrisée.
Une règle prévaut : après 60 ans, les nuances chaudes gagnent toujours face aux teintes froides pour donner de la fraîcheur au visage.
Conseils pratiques pour choisir une nuance adaptée à votre style et à votre carnation
Avant toute chose, un passage chez le coiffeur coloriste s’impose. Un diagnostic personnalisé permet d’ajuster la couleur de cheveux à la carnation, à la forme du visage, à la texture. Thomas Tuccinardi, expert international L’Oréal Paris, recommande d’examiner la peau à la lumière naturelle. Les peaux claires se marient bien avec les blonds cendrés, les châtains clairs, les nuances miel ou champagne. Les carnations dorées gagnent en lumière avec des reflets caramel, auburn, cuivrés. Les peaux mates préfèrent les bronde ou le chocolat, à condition de ne pas aller vers des tons trop profonds.
Louis Licari, coloriste à New York, rappelle qu’il ne faut jamais trop s’éloigner de sa base naturelle. L’effet jeunesse se joue sur la finesse : une teinte à peine plus claire que l’originale, quelques mèches placées autour du visage, un balayage discret. Negin Zand, du Salon Benjamin à West Hollywood, propose le hair contouring, une technique qui sculpte la lumière pour adoucir les volumes et les traits.
En matière de coupe, le pixie bouscule les codes et modernise tout de suite une allure. Le bob dégradé s’affirme avec des reflets contrastés. Une frange légère peut masquer rides du front et réveiller le regard. Côté entretien, les soins nourrissants, les shampoings sans sulfate et les retouches régulières font la différence.
Gardez ces conseils en tête pour une couleur vraiment adaptée :
- Consultez un coiffeur visagiste pour trouver la nuance qui colle à votre personnalité.
- Misez sur les reflets chauds et naturels.
- Évitez les aplats, choisissez des effets de profondeur.
- Entretenez la coloration avec des soins spécifiques pour préserver l’éclat.
Changer de couleur de cheveux après 60 ans, c’est réinventer son image sans rien masquer. Le pouvoir de la nuance, c’est de laisser deviner, jamais d’imposer. Et si le vrai rajeunissement, c’était d’oser la lumière là où on ne l’attendait plus ?